Lsd

C’EST QUOI ? A QUOI CA RESSEMBLE ?

Le LSD 25 ou acide lysergique diéthylamide est un hallucinogène semi synthétique (un des plus puissants connus à ce jour). Dérivé de l’ergot de seigle, il fut synthétisé en 1943 par le chercheur Albert Hoffmann.

Noms utilisés : trip, acide, carton, buvard, goutte, peutri, micro pointe.
Présentation :liquide incolore et inodore, vendu le plus souvent sous forme de carton ou de petite pierre à briquet (micro-pointe) sur lequel est déposé une goutte de LSD ; ou encore de gélatine.
Forme de consommation : par voie orale ou plus rarement cutanée ou oculaire

EFFETS RECHERCHES
EFFETS RECHERCHES
Quelque soit la substance consommée (et cela est d’autant plus vrai pour les hallucinogènes), les effets dépendent à la fois du produit (dose, pureté…), de l’individu (ses attentes, son accoutumance, sa fréquence d’usage, son mode de consommation, ses caractéristiques psychiques et physiques…) et de l’environnement dans lequel se passe la prise.

Les effets du LSD sont difficilement prévisibles et extrêmement variables. Son pouvoir hallucinogène très puissant peut conduire à différents états modifiés de conscience (agréables comme traumatisants). On parle de « voyage » car c’est une expérience longue (8 à 12h) et intense.

Il provoque notamment :
Hallucinations visuelles, auditives – Modification des perceptions sensorielles : distorsion des perceptions de l’espace et du temps, des distances et des perspectives et possible mélange des sens (ex : les couleurs se transforment en sons et les sons en saveurs) – Perte de contact avec la réalité et dépersonnalisation (perte de son identité, de la réalité de son corps) – Amplification et changement d’humeur possible (joie immense ou peur panique) – Sentiment d’harmonie avec la nature, empathie avec les personnes environnantes…

Au niveau psychique :
Augmentation de la tension artérielle et du rythme cardiaque – dilatation des pupilles – possible faiblesse musculaire – tremblements – nausées – frissons – hyperventilation.
N.B. : contrairement à d’autres substances, le LSD est un produit très peu toxique pour l’organisme.

LES EFFETS C’EST AUSSI

Comme la plupart des substances psycho-actives, le voyage sous LSD comprend 3 phases :
Montée : premiers signes plutôt physiques (raideur dans la nuque, goût métallique dans la bouche, sensation de chaleur irradiante…) apparaissent 30 à 90 mn après la prise et mettent environ 30 à 45 mn à atteindre leur maximum
Plateau : effets décrits précédemment peuvent durer de 2 à 5h.
Descente : disparition des effets après 8 à 12h. Fatigue, persistance des sensations éprouvées au cours du voyage. Retour à la « réalité » parfois difficile à gérer.

Pendant la prise :
Le LSD a tendance à accentuer l’état psychique dans lequel on se trouve au moment de la prise (le bien-être peur tourner à l’extase et la déprime au désespoir). Il peut entraîner une résurgence d’éléments passés ou conduire à revivre les émotions, conflits anciens.

«BAD TRIP»
Etat dominé par la peur (voir peur panique), confusion, sensation effrayante de perte de contrôle ; l’environnement entier devient angoissant. Toute prise de LSD peut tourner au bad-trip même chez des personnes initiées.

Conseils face à un bad trip : surtout ne pas laisser la personne seule, garder son calme pour ne pas la paniquer davantage, la mettre au calme (un changement d’environnement peut être bénéfique), lui rappeler qu’elle est sous l’effet d’une drogue qui va se dissiper, ne pas être oppressant, éviter de la contredire….

Risque à terme ou long terme : un voyage sous LSD peut être une expérience traumatisante et/ou entraîner des troubles psychologiques parfois graves, d’autant plus lorsque ceux-ci sont latents.

« Flash-back » ou « retour de trip » : réminiscence des effets hallucinogènes du produit alors que le sujet n’est plus sous l’influence de celui-ci. Généralement brefs, ces « flash back » peuvent survenir chez certains consommateurs, des jours, des mois voire des années après la prise.

RESTER PERCHE AUX HALLUCINOGENES
(champis, LSD, 2CB…)
Bien que cela arrive rarement, il est possible de « rester perché » suite à une prise d’hallucinogènes. Cela signifie que la personne, plusieurs jours après sa consommation, n’a pas retrouvé son état de conscience d’avant la prise et ne colle plus vraiment à la réalité. Ces troubles psychiques sont graves. Ils semblent survenir d’autant plus chez les personnes dans un état de fragilité psychologique.

Que faire si un(e) pote est resté(e) perché(e) ? Il est important que la personne soit prise en charge médicalement, par des services compétents, dans les plus brefs délais (le premier mois idéalement), certains troubles peuvent se régler s’ils sont pris en charge précocement.
Cette situation est très éprouvante pour l’entourage du pote en question (famille, amis, collègues…). En effet, il est souvent particulièrement difficile d’admettre la réalité de cette situation et de ce changement pour les proches.

ACCOUTUMANCE ET DEPENDANCE
« Accoutumance = tolérance (physiologique ou produit) + dépendance »
Tous les produits psycho-actifs peuvent engendrer une dépendance psychologique et /ou physique. La dépendance dite « psychique » est due aux liens complexes qui se tissent entre l’usager (ses attentes, ses manques, ses désirs), le produit et le contexte de vie. La dépendance dite « physique » est directement corrélée à un besoin physiologique pour soulager le corps face au manque du produit. La dépendance s’installe bien souvent avant que l’usager ne s’en rende compte.

Il existe un phénomène de tolérance au LSD (habituation du corps au produit d’où diminution de l’intensité des effets). Et bien que le LSD ne crée pas de dépendance physique, il y a cependant un risque de dépendance psychologique chez les personnes ayant vécu des expériences très positives sous l’effet du produit.

SURDOSE / OVERDOSE
Définition:
Intoxication qui peut survenir à la suite d’une consommation excessive du produit ou à la présence d’un produit de coupe
particulièrement toxique pouvant aller jusqu’à l’arrêt des fonctions vitales de l’organisme.

Il n’y a pas de risque d’overdose avec le LSD.
En cas de surdosage, les effets hallucinogènes du produit peuvent être violents, ce qui crée un risque d’accidents psychiatriques graves.

POUR REDUIRE LES RISQUES

Etre en bonne condition physique et mentale (fatigue, déprime ou faiblesse psychologique peuvent transformer le voyage en cauchemar !)
A chaque nouveau produit, son test : une demi dose suffit pour tester les effets.
En cas de doute sur l’efficacité du produit, toujours espacer les prises d’au moins 2h permet d’éviter une montée violente et/ou la surdose. Espacer les prises permet en outre d’éviter les risques de d’accidents, dépendance et/ou troubles psychologiques .
Le LSD peut mettre jusqu’à 2h pour déployer ses effets.
Avaler le buvard tout rond avec de l’eau au lieu de le sucer permet d’éviter les lésions à l’intérieur de la bouche.
Les hallucinogènes peuvent pousser à des actes inconsidérés. L’environnement entier peut représenter un danger dans des états altérés de conscience. Autant que possible choisir un lieu calme et dont l’environnement présente le moins de danger pour effectuer la prise. Rester vigilant, la proximité d’étendue d’eau, de précipice, de feu, la forte attirance pour les hauteurs (envie de grimper aux arbres, se pencher aux fenêtres…) provoqués par la prise d’hallucinogènes augmentent considérablement les risques d’accidents corporels.
Etre accompagné de personne(s) de confiance, de préférence expérimentée(s) et si possible et qui ne partage(nt) pas le même voyage permet d’éviter les accidents.
Garder en tête, en cas d’anxiété, que les effets désagréables ressentis sont uniquement dus au produit et finiront par se dissiper.
Eviter d’associer d’autres hallucinogènes (kétamine, cannabis, champi…) à la prise de LSD.
Mélange LSD + autres produits = risques d’effets non désirés.
Autant que possible, prévoir un temps de repos suffisant après la prise pour récupérer (souvent descente = déprime, épuisement).
La consommation de produits psycho-actifs entraîne une modification des perceptions, de l’attention, de la concentration… Restez vigilant lorsque vous devez entreprendre des activités à responsabilités surtout lorsqu’elles impliquent les autres.
Fais tes choix, ne les impose pas aux autres !
La consommation de LSD est déconseillée à toute personne souffrant de troubles psychologiques ou ayant des problèmes médicaux.

RAPPEL
En France, l’usage et la détention de drogue sont interdits et sévèrement punis par la loi (les peines encourues pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 500 000€ d’amende cf : code pénal et code de la santé publique.

ENJEUX
L’interdit légal génère des risques spécifiques. En effet, le prix des drogues fixé par les dealers est élevé, certains usagers parviennent à gérer leur consommation, d’autres, pour faire face au coût de celle-ci, commentent des délits. De plus, par le seul fait que la consommation soit illégale, le consommateur qui souhaiterait avoir accès aux soins (autres que le sevrage) peut rencontrer des difficultés. Enfin, les réactions de rejet de l’entourage (famille, conjoint, ami-e-s, collègues, employeurs…) peuvent provoquer l’isolement social du consommateur. La répression de la consommation empêche par ailleurs un contrôle de la qualité des produits et produits de coupe qui peuvent représenter de réels dangers.