C’EST QUOI ? A QUOI CA RESSEMBLE ?
L’alcool, nom commun de l’alcool éthylique ou éthanol, est un produit obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre (fruits, plantes ou céréales) ou par distillation, que l’on retrouve dans la composition des boissons alcoolisées. L’alcool est un dépresseur du système nerveux central (cerveau + moelle épinière). Il ralentit son fonctionnement.
L’alcool est la substance psycho-active la plus consommée en France.
Noms utilisés : Boisson, Bibine, Tise, Pillave…
Présentation : pur c’est un liquide incolore et faiblement odorant, que l’on retrouve dans les boissons alcoolisées, qui peuvent prendre des couleurs et saveurs diverses.
Modes de consommation : se consomme principalement sous forme de boissons alcoolisées diverses. Il peut également être intégré dans des plats culinaires.
EFFETS RECHERCHES
Quelque soit la substance consommée, les effets dépendent à la fois du produit (dose, pureté…), de l’individu (ses attentes, son accoutumance, sa fréquence d’usage, son mode de consommation, son état psychique et physique…) et de l’environnement dans lequel se passe la prise.
La corpulence, le sexe, avoir l’estomac plein ou vide, sont autant de facteurs qui vont avoir une incidence lors de la consommation d’alcool et pourront faire varier l’alcoolémie.
Après 30 à 60mn, l’alcoolémie atteint son maximum.
L’ivresse alcoolique se décline en 3 phases spécifiques :
La phase d’excitation :
baisse du rythme cardiaque, sentiment de détente / diminution de l’anxiété, levée des inhibitions, augmentation de la sociabilité, euphorie, perte d’objectivité.
Les effets de l’alcool sont imprévisibles : euphorisants ou au contraire apaisants.
La phase d’ébriété :
confusion, difficulté de concentration, diminution des réflexes, altération de la coordination et des facultés mentales, équilibre précaire, troubles de la vision et de la parole, nausées, vomissements, possibles comportements agressifs/violents, sentiments dépressifs ou perte de mémoire.
La phase dépressive :
fatigue, envie de dormir (coma dit coma éthylique à forte dose).
LES EFFETS C’EST AUSSI
L’alcool déshydrate fortement.
L’alcool n’agit pas que sur le système nerveux mais a des réactions en chaîne sur l’ensemble du corps. Une consommation excessive et répétitive peut entraîner des détériorations de la santé physique (détérioration du système nerveux, cirrhoses, maladies neurologiques, cancer) et mentale.
Chez la femme enceinte, la consommation d’alcool (qui traverse très facilement la barrière placentaire) à n’importe quel stade de la grossesse est particulièrement nocive pour le fœtus (risques de prématurité, de malformation voire de mort du fœtus). On parle de Syndrome d’Alcoolisation Fœtale pour décrire l’ensemble des anomalies associées chez le nourrisson lorsqu’il y a eu consommation d’alcool pendant la grossesse.
ACCOUTUMANCE ET DEPENDANCE
« Accoutumance = tolérance (physiologique ou au produit) + dépendance »
Tous les produits psycho-actifs peuvent engendrer une dépendance psychologique et/ou physique. La dépendance dite « psychique » est due aux liens complexes qui se tissent entre l’usager (ses attentes, ses craintes, ses désirs), le produit et le contexte de vie. La dépendance dite « physique » est directement corrélée à un besoin physiologique pour soulager le corps face au manque du produit.
La dépendance s’installe bien souvent avant que l’usager ne s’en rende compte.
Il existe un phénomène important de tolérance à l’alcool, le corps s’habitue au produit bien que celui-ci soit toxique. En cas de consommation régulière, il faudra augmenter les doses pour obtenir des effets d’ébriété similaires à ceux des premiers verres.
Le risque de dépendance physique et psychologique à l’alcool est très important. L’alcoolodépendance ou alcoolisme est considéré comme une maladie dont il est difficile de se soigner. Elle se caractérise notamment par :
difficulté à contrôler la quantité d’alcool consommée – préoccupation liée à l’approvisionnement en alcool – désir persistant et infructueux de diminuer ou d’interrompre la consommation –répercussion négative de l’alcool sur les loisirs et la vie sociale – consommation persistante malgré des problèmes de santé physique ou psychique.
Une dépendance psychologique forte à l’alcool peut être engendrée par une consommation répétée et régulière, même de petites quantités, associées à certaines conditions (un contexte de fête par exemple, dans ce cas l’usager ne saura plus s’amuser sans consommer d’alcool).
L’alcool, bien que légal, reste une drogue. Cependant, son accessibilité rend l’acceptation de la dépendance, le sevrage et l’abstinence d’autant plus difficiles.
Nb : 1 verre = 1 dose standard = 10 cl de vin = 25 cl de bière = 3 cl d’alcool à 40°
Pas de sevrage sans suivi médical afin d’éviter un possible delirium tremens.
SURDOSE / OVERDOSE
Intoxication qui peut survenir à la suite d’une consommation excessive du produit ou à la présence d’un produit de coupe particulièrement toxique pouvant aller jusqu’à l’arrêt des fonctions vitales de l’organisme.
La dose dangereuse ou mortelle d’alcool varie en fonction de chaque individu : une personne avec une certaine accoutumance ou alcoolique peut consommer une dose potentiellement mortelle pour un non consommateur.
A dose trop élevée, l’alcool peut conduire au coma, on parle de coma éthylique caractérisé par :
perte de connaissance – réflexes réduits au minimum – incontinence – baisse de la température du corps – difficulté respiratoire – baisse de la tension artérielle – peau moite et froide.
En cas d’overdose : mettre la personne en Position Latérale de Sécurité (sur le côté), dégager les voies respiratoires pour éviter l’étouffement, prévenir les secours (15 SAMU, 18 Pompiers, 112 depuis un portable même sans crédit !). Seules infos nécessaires : l’état de la personne + lieu précis où elle se trouve. Une fois le personnel médical sur place, signalez lui les produits consommés, il est tenu au secret professionnel.
POUR REDUIRE LES RISQUES
Ne pas consommer d’alcool l’estomac vide et ne pas en boire trop rapidement limitent les risques d’une montée en flèche du taux d’alcool et donc d’une trop grande ivresse, de coma ou d’OD.
Boire de l’eau évite la déshydratation provoquée par l’alcool.
Il est recommandé de ne pas consommer plus de 2 verres par jour (limite au delà de laquelle la consommation devient nocive pour le corps) et de ne pas consommer d’alcool au minimum une fois par semaine. Au delà du deuxième verre, le taux d’alcool autorisé (0,5g/L) au volant est dépassé.
Il faut compter une heure après la prise pour que l’alcoolémie soit à son maximum.
Le mélange alcool + autres drogues ou médicaments (en particulier le paracétamol) est à proscrire, si l’on veut éviter des effets néfastes en tous genres (surdose, overdose, annulation ou potentialisation des effets des produits, augmentation de la toxicité pour le foie…).
L’alcool désinhibe et atténue la douleur ! Attention aux rapports sexuels plus « hard » que d’habitude. En cas de rapports sexuels, bien penser au gel et aux préservatifs qui permettent de se protéger efficacement du VIH et autres IST.
La consommation de produits psycho-actifs entraîne une modification des perceptions, de l’attention, de la concentration. Prévoir un temps suffisant pour permettre aux effets de l’alcool de se dissiper avant d’entreprendre des activités à responsabilité (surtout lorsqu’elles impliquent les autres) afin de limiter les risques d’accident. Ce temps est variable d’une personne à l’autre. Rien n’est efficace pour accélérer le processus ! Fais tes choix, ne les impose pas aux autres !
RAPPEL A LA LOI
L’alcool est un produit licite dont l’usage, la vente et la production sont réglementés. La vente aux mineurs de moins de 16 ans est interdite.
Le code de la route fixe le taux d’alcool légal à 0,5 grammes par litre de sang et 0,25mg par litre d’air expiré. Au delà de ces seuils, des sanctions sont prévues : amende et perte de points du permis de conduire ; possibles peines de prison au delà de 0,8g/litre de sang.
La conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants est passible au maximum de 3 ans d’emprisonnement et 9 000 € d’amende (code de la route art 235-1).
En cas d’accident provoqué par un conducteur ayant dépassé le seuil autorisé d’alcoolémie et ayant entraîné la mort d’un autre usager de la route, le code pénal prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000€ d’amende.