Mdma

C’EST QUOI ? A QUOI CA RESSEMBLE ?

L’appellation Ecstasy désigne la molécule chimique MDMA (3-4, MethylèneDioxyMéthAmphétamine), une drogue de synthèse. C’est à la fois un stimulant et un hallucinogène parfois classé sous le terme « empathogène » ou « entactogène ».

Noms utilisés : Ecsta, Tata, Taz, Xse, MD
Présentation :
Ecstasy : en comprimés de taille, forme et couleur variables.
MDMA : en cristaux translucides rose à marron, en poudre de couleur claire (blanche à rosée) ou en capsule (les quantités contenues sont très variables d’une capsule à l’autre).
Forme de consommation : le plus souvent avalé (gobé) ou sniffé (comprimés ou cristaux réduits en poudre).

EFFETS RECHERCHES
EFFETS RECHERCHES
Quelque soit la substance consommée, les effets dépendent à la fois du produit (dose, pureté…), de l’individu (ses attentes, son accoutumance, sa fréquence d’usage, son mode de consommation, ses caractéristiques psychiques et physiques…) et de l’environnement dans lequel se passe la prise.
La MDMA provoque (entre autre) une libération massive de sérotonine (un neurotransmetteur) dans le cerveau qui va entraîner :
une sensation d’euphorie – une levée des inhibitions – un sentiment d’empathie et un désir de communiquer

Parmi les autres effets liés à la consommation de MDMA
Réduction des sensations de faim, de soif et de fatigue – augmentation de la confiance en soi – intensification des perceptions sensorielles – sentiment de sérénité et de bien être.

Comme la plupart des substances psycho-actives, la prise d’ecstasy ou MDMA comprend 3 phases :
Montée : sentiment de flottement et légère désorientation (perte de la notion du temps), possible anxiété, modification de la perception de l’environnement, augmentation de la température corporelle.
Sniff : après 10 mn ; Gobage : après 20mn à 2h
Plateau : sentiment de bien être, envie de communiquer, de bouger, aucun ressenti de la douleur, de la faim, ni de la fatigue.
Sniff : environ 4h ; Gobage : environ 8h
Descente : fatigue, crampes musculaires, sentiment dépressif, paranoïa, insomnie, irritabilité….

LES EFFETS C’EST AUSSI
Au niveau physique :
Augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, de la température corporelle (hyperthermie) – déshydratation – tensions musculaires – dilatation des pupilles.
La consommation de MDMA, comme bon nombre de substances psycho-actives, peut provoquer une impuissance passagère ou freiner l’éjaculation. De même, elle provoque un assèchement des muqueuses du vagin, une perturbation du cycle menstruel (possible aménorrhée) et une altération de l’efficacité de ta pilule contraceptive. Même en l’absence de règles, tu peux toujours tomber enceinte.
Consommée régulièrement, la MDMA peut provoquer un amaigrissement, un affaiblissement, des insomnies, des troubles psychiatriques (angoisse, confusion mentale, paranoïa…) et des états dépressifs graves.

ACCOUTUMANCE ET DEPENDANCE

« Accoutumance = tolérance (physiologique ou produit) + dépendance »

Tous les produits psycho-actifs peuvent engendrer une dépendance psychologique et /ou physique. La dépendance dite « psychique » est due aux liens complexes qui se tissent entre l’usager (ses attentes, ses manques, ses désirs), le produit et le contexte de vie. La dépendance dite « physique » est directement corrélée à un besoin physiologique pour soulager le corps face au manque du produit. La dépendance s’installe bien souvent avant que l’usager ne s’en rende compte.

La tolérance à la MDMA est assez élevée, une consommation régulière obligera à augmenter les doses pour obtenir des effets similaires à ceux des premières prises.

Il n’y a pas de dépendance physique avérée à la MDMA, mais la dépendance psychique peut être assez forte (envie de consommer pour ressentir à nouveau les effets). L’accoutumance à la MDMA est réelle.

SURDOSE / OVERDOSE

Définition:
Intoxication qui peut survenir à la suite d’une consommation excessive du produit ou à la présence d’un produit de coupe
particulièrement toxique pouvant aller jusqu’à l’arrêt des fonctions vitales de l’organisme.

Il n’y a, à ce jour, pas de cas d’overdose documenté lié à la MDMA seule. Les accidents mortels recensés même avec de faibles doses de MDMA font état de facteurs aggravants : mélange avec d’autres substances, déshydratation. Consommée en quantité trop importante (au delà de 100 à 150mg), l’organisme est en surdose. L’individu ressent alors des effets désagréables (maux de tête, nausées, bad trip).

Il existe des risques d’accidents cérébro-vasculaires ou cardio-vasculaires associés à l’ecstasy du fait des phénomènes de déshydratation et d’hyperthermie qu’elle induit. De plus, la MDMA est toxique pour le foie.
Le plus souvent, la MDMA est coupée avec d’autres produits dont on ne connait ni la nature ni les dangers et qui peuvent être psycho-actifs et provoquer des effets non désirés.

POUR REDUIRE LES RISQUES

Consommer seulement quand on se sent en forme et d’une humeur équilibrée. Renoncer à consommer si on ressent des craintes ou des doutes.
A chaque nouveau produit, son test : une demi dose suffit pour tester les effets.
En cas de doute sur l’efficacité du produit, toujours espacer les prises d’au moins 2h permet d’éviter une montée violente et/ou la surdose. Espacer les prises permet en outre d’éviter les risques de d’accidents, dépendance et/ou troubles psychologiques
Le partage des pailles, seringues + petit matériel d’injection = risques de transmission hépatites et/ou VIH. Autant que possible, utilisez du matériel propre et à usage unique.
Chaque mode de consommation comporte des risques qui lui sont propres (dans le cas de l’injection ou l’inhalation, ceux ci sont plus importants), pour les réduire au maximum :
En cas sniff : surface propre ; paille perso ; produit bien écrasé. Sniffer provoque des micro lésions nasales, se rincer le nez avec de l’eau et/ou du sérum physiologique permet d’entretenir ses sinus.
En cas de gobage : avaler le cachet tout rond avec de l’eau au lieu de le sucer permet d’éviter les lésions à l’intérieur de la bouche. De même pour les produits sous forme de poudre ou de cristaux (bien écraser les cristaux), ils peuvent être emballés dans du papier à cigarette (parachute) pour être ensuite avalés.
Sous l’effet du produit, boire de l’eau régulièrement et en petite quantité afin d’éviter l’épuisement et la déshydratation. Consommer l’estomac plein ou vide au moment de la prise = risque de nausées. Faire un repas énergétique quelques heures avant permet d’éviter l’hypoglycémie ou l’épuisement pendant la prise.
Autant que possible prévoir un temps de repos suffisant après la prise pour récupérer (souvent descente = déprime, épuisement)
La consommation de produits psycho-actifs entraîne une modification des perceptions, de l’attention, de la concentration… Restez vigilant lorsque vous devez entreprendre des activités à responsabilités surtout lorsqu’elles impliquent les autres.
Fais tes choix, ne les impose pas aux autres !
Attention à la désinhibition et en cas de rapports sexuels, bien penser au gel et aux préservatifs (pour éviter la rupture de préservatif) qui permettent de se protéger efficacement du VIH et autres IST.
L’association MDMA – Cocaïne est fortement déconseillée : leurs effets psychotropes s’annulent ! Les effets ressentis sont faibles mais l’accumulation de stimulants augmente les risques d’arrêt cardiaque.
Les mélanges avec d’autres produits peuvent avoir des effets inattendus (voir Drug Mix). En association à l’alcool, la MDMA est d’autant plus toxique pour le foie.
La consommation d’ecstasy / MDMA est fortement déconseillée à toute personne présentant des troubles liés au coeur, aux reins ainsi qu’aux personnes asthmatiques ou souffrant de fatigue chronique, d’épilepsie, de diabète ou de troubles psychologiques.

RAPPEL
En France, l’usage et la détention de drogue sont interdits et sévèrement punis par la loi (les peines encourues pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 500 000€ d’amende cf : code pénal et code de la santé publique.

ENJEUX
L’interdit légal génère des risques spécifiques. En effet, le prix des drogues fixé par les dealers est élevé, certains usagers parviennent à gérer leur consommation, d’autres, pour faire face au coût de celle-ci, commentent des délits. De plus, par le seul fait que la consommation soit illégale, le consommateur qui souhaiterait avoir accès aux soins (autres que le sevrage) peut rencontrer des difficultés. Enfin, les réactions de rejet de l’entourage (famille, conjoint, ami-e-s, collègues, employeurs…) peuvent provoquer l’isolement social du consommateur. La répression de la consommation empêche par ailleurs un contrôle de la qualité des produits et produits de coupe qui peuvent représenter de réels dangers.