Speed / Meta

C’EST QUOI ? A QUOI CA RESSEMBLE ?

Le speed et la méthamphétamine sont des psycho-stimulants puissants appartenant à la famille des amphétamines dont l’action se concentre sur le système nerveux central (cerveau + moelle épinière) pour en accélérer le fonctionnement.
La méthamphétamine, particulièrement puissante, est rare, le plus souvent, c’est du speed qui en vendu sous cette appellation.

Noms utilisés : Speed, Métha, Ice, Glass, Crystal, Crank.
Présentation : poudre blanchâtre (pouvant tendre vers le gris ou le rose) inodore et amère, plus ou moins cristalline.
La méthamphétamine, elle, se vend plus sous forme de petits cristaux.
Forme de consommation : les amphétamines sont soit :
– sniffées : le plus souvent
– gobées : en comprimés, gélules ou poudre dans du papier à cigarette, effets arrivant graduellement et durant plus longtemps
– fumées : cristaux appelés Ice ou Crank dans de petites pipes
– injectées : elles provoquent un « flash », montée rapide et intense.
Les deux derniers modes de prise sont plus addictifs et nocifs.

EFFETS RECHERCHES
EFFETS RECHERCHES
Quelque soit la substance consommée, les effets dépendent à la fois du produit (dose, pureté…), de l’individu (ses attentes, son accoutumance, sa fréquence d’usage, son mode de consommation, ses caractéristiques psychiques et physiques…) et de l’environnement dans lequel se passe la prise.

La méthamphétamine est censée avoir des effets plus prononcés que certaines autres amphétamines, mais cela peut varier selon la composition et la pureté du produit consommé.

Effets communs des amphétamines :
Euphorie – sentiment de bien être et d’excitation – sensation d’invincibilité – augmentation de l’amour propre

Au niveau physique :
Augmentation de l’activité physique et de la vigilance – Diminution de la sensation de fatigue et de la faim – augmentation du rythme cardiaque – assèchement des muqueuses (buccale et vaginale) – dilatation des pupilles (mydriase) – tensions musculaires (possible crispation de la mâchoire)

Comme la plupart des substances psycho-actives, la prise d’amphétamines comprend 3 phases :
Montée : plus ou moins rapide en fonction du mode de prise.
Fumée ou injectée : Quasi immédiate et intense : « flash » ou « rush »
Sniffée : Quelques minutes
Gobée : De 30 à 60 minutes
Plateau : les effets perdurent en moyenne de 3 à 6h, la métha est réputée pour agir au moins 8h (ses effets pouvant durer parfois bien plus longtemps)
Sniff : environ 4h ; Gobage : environ 8h
Descente : souvent difficile (voire très difficile) et accompagnée d’insomnies, voire de crises d’angoisse, de tétanie ou d’états dépressifs.

LES EFFETS C’EST AUSSI
Les amphétamines, réputées pour leur pouvoir anorexigène, peuvent entraîner d’importantes pertes de poids en cas d’usage répété.
A forte dose et en cas d’accoutumance au produit, qui leur fait perdre leurs fonctions excitantes, elles peuvent avoir un pouvoir hallucinogène, on parle aussi de psychose aux amphétamines qui peut surgir après une consommation régulière sur de longues périodes chez certains usagers (hallucinations, paranoïa, délires, comportements violents). L’usage chronique, répété et à fortes doses peut également entraîner une détérioration du système nerveux, les amphétamines étant toxiques pour les neurones, mais aussi pour le coeur, les poumons, les reins et pour le foetus (les « amphét » traversent la barrière placentaire).

ACCOUTUMANCE ET DEPENDANCE

« Accoutumance = tolérance (physiologique ou produit) + dépendance »

Tous les produits psycho-actifs peuvent engendrer une dépendance psychologique et /ou physique. La dépendance dite « psychique » est due aux liens complexes qui se tissent entre l’usager (ses attentes, ses manques, ses désirs), le produit et le contexte de vie. La dépendance dite « physique » est directement corrélée à un besoin physiologique pour soulager le corps face au manque du produit.
La dépendance s’installe bien souvent avant que l’usager ne s’en rende compte.

La tolérance aux amphétamines est élevée, il faudra augmenter fortement les doses pour obtenir des effets similaires à ceux des premières prises, en cas de consommation régulière.
Leur fort pouvoir addictif peut conduire à une dépendance tant physique que psychique. Lors du sevrage, la sensation de fatigue est immédiate et les troubles du sommeil importants peuvent plonger dans des états dépressifs graves.

SURDOSE / OVERDOSE

Définition:
Intoxication qui peut survenir à la suite d’une consommation excessive du produit ou à la présence d’un produit de coupe
particulièrement toxique pouvant aller jusqu’à l’arrêt des fonctions vitales de l’organisme.

La consommation d’amphétamines peut conduire à l’overdose à des doses très variables selon les individus et leur tolérance au produit : une personne avec une certaine accoutumance pourra consommer une dose potentiellement mortelle pour un non consommateur.

Risque d’OD accru si :
Mélange amphét + alcool ou médocs – première prise – reprise de consommation après un arrêt temporaire (cure, incarcération) – produit de provenance différente que celui consommé habituellement – prise d’une quantité trop importante.

En cas d’overdose : mettre la personne en Position Latérale de Sécurité (sur le côté) pour éviter l’étouffement, prévenir les secours (15 SAMU, 18 Pompiers, 112 depuis un portable même sans crédit). Seules infos nécessaires : l’état de la personne + lieu précis où elle se trouve. Une fois le personnel médical sur place, signalez lui les produits consommés, il est tenu au secret professionnel.

POUR REDUIRE LES RISQUES

Consommer seulement quand on se sent en forme et d’une humeur équilibrée. Renoncer à consommer si on ressent des craintes ou des doutes.
A chaque nouveau produit, son test : une demi dose suffit pour tester les effets.
En cas de doute sur l’efficacité du produit, toujours espacer les prises d’au moins 2h permet d’éviter une montée violente et/ou la surdose. Espacer les prises permet en outre d’éviter les risques de d’accidents, dépendance et/ou troubles psychologiques.
Le partage des pailles, seringues + petit matériel d’injection = risques de transmission hépatites et/ou VIH. Autant que possible, utilisez du matériel propre et à usage unique.
Chaque mode de consommation comporte des risques qui lui sont propres (dans le cas de l’injection ou l’inhalation, ceux ci sont plus importants). Pour les réduire au maximum :
En cas sniff : surface propre ; paille perso ; produit bien écrasé. Sniffer provoque des micro-lésions nasales, se rincer le nez avec de l’eau et/ou du sérum physiologique permet d’entretenir ses sinus
En cas de gobage : pour les produits sous forme de poudre ou de cristaux (bien écraser les cristaux), emballer dans du papier à cigarette (parachute) pour être ensuite avalés.
Boire régulièrement pendant la prise permet d’éviter la déshydratation de l’organisme que provoquent les amphétamines.
Les amphétamines épuisent l’organisme en supprimant toutes sensations de fatigue : mieux vaut s’aménager des temps de repos pendant la prise.
Les amphétamines sont de véritables coupe-faim, manger après la prise, permet au corps de mieux récupérer.
La consommation de produits psycho-actifs entraîne une modification des perceptions, de l’attention, de la concentration… Restez vigilant lorsque vous devez entreprendre des activités à responsabilités surtout lorsqu’elles impliquent les autres.
Fais tes choix, ne les impose pas aux autres !
Mieux vaut éviter les mélanges avec d’autres substances qui peuvent accroître la toxicité des produits consommés et/ou le risque d’overdose.
Attention à la désinhibition et en cas de rapports sexuels, bien penser au gel et aux préservatifs (pour éviter la rupture de préservatif) qui permettent de se protéger efficacement du VIH et autres IST.
Il est déconseillé de prendre des amphét en cas de problèmes cardio-vasculaires, hypertension, épilepsie, problèmes rénaux, diabète.

RAPPEL
En France, l’usage et la détention de drogue sont interdits et sévèrement punis par la loi (les peines encourues pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 500 000€ d’amende cf : code pénal et code de la santé publique.

ENJEUX
L’interdit légal génère des risques spécifiques. En effet, le prix des drogues fixé par les dealers est élevé, certains usagers parviennent à gérer leur consommation, d’autres, pour faire face au coût de celle-ci, commentent des délits. De plus, par le seul fait que la consommation soit illégale, le consommateur qui souhaiterait avoir accès aux soins (autres que le sevrage) peut rencontrer des difficultés. Enfin, les réactions de rejet de l’entourage (famille, conjoint, ami-e-s, collègues, employeurs…) peuvent provoquer l’isolement social du consommateur. La répression de la consommation empêche par ailleurs un contrôle de la qualité des produits et produits de coupe qui peuvent représenter de réels dangers.