Historique de keepsmiling

KEEPSMILING est née le 18 décembre 1996, créée par des passionné-e-s des musiques électroniques. Keepsmiling était à l’origine un site internet dévolu au milieu tekno.

Partant du constat que certains participants des soirées tekno se trouvaient en difficulté et qu’aucune structure de santé n’était présente pour les prendre en charge, Keep Smiling a décidé de mener une action de promotion de la santé, le tout dans une démarche de santé communautaire.

Keep Smiling s’est alors donné pour mission de faire découvrir, comprendre et accepter le milieu tekno. Ses membres souhaitaient également promouvoir au sein même de la communauté tekno les valeurs telles que la fête, la convivialité, le respect de soi et des autres dans leurs différences, l’entraide et le soutien.

En 1997, Keep Smiling a signé un partenariat avec l’Association Départementale d’Education pour la Santé (ADES) du Rhône www.ades.asso.fr, cette dernière lui apportant son réseau, ses compétences professionnelles et une certaine crédibilité vis-à-vis des premiers financeurs. Le président de l’époque a également été salarié en 1998 par l’ADES afin qu’il puisse se consacrer à plein temps au développement et aux actions de l’association.

En 2002, Keep Smiling a décidé de voler de ses propres ailes et a quitté l’ADES, ce qui a été possible par des financements indépendants et la création d’un poste salarié en emploi-jeune.

En 2004, l’association a ouvert son local (à l’époque rue Bossuet dans le 6ème arrt) au public pour des permanences d’accueil hebdomadaires. Son équipe s’enrichie de nouveaux membres et s’ouvre vers d’autres scènes culturelles, reflétant dans leur diversité les évolutions et l’ouverture de la scène électronique et alternative.

En 2005, des questionnements sur les modes de consommation, les produits, la non stigmatisation de l’injection (et des injecteurs), les représentations et préjugés sur certains produits ont émergés. Des questions type : autorise-t-on ou pas les bénévoles à consommer en intervention, doit on ou pas mettre des kits d’injection sur la table pour ne pas stigmatiser une population de consommateurs et si non se mettre en contradiction avec les valeurs que défend KS, comment accompagner les injecteurs ????

Le point de désaccord, les différents politiques et éthiques ont été tels, que les membres les plus anciens de l’association ont démissionné.

La présidence a été reprise par Pierre CHAPPARD pendant 2 ans, puis Emilie LEGUET, puis d’autres ont suivi. Cette période a permis de bâtir l’association telle qu’elle est aujourd’hui, son éthique, sa philosophie.

En 2008, en continuant sa volonté d’ouverture vers de nouveaux publics et scènes festives, l’association s’est dotée d’une nouvelle section : la section LGBT (Lesbien, Gay, Bi et Transgenre).

Aujourd’hui, grâce à toutes ces évolutions, KS est est une association qui se revendique « autosupport » en milieux festifs tout en œuvrant pour la promotion des cultures électroniques et alternatives..

Keep Smiling aujourd’hui

C’est la seule association d’auto-support en espaces festifs sur la région Rhône Alpes. Elle est reconnu en tant qu’experte sur les questions de RdR drogue et sexe par l’ensemble de ses financeurs, par les autres associations mais aussi par les usagers des milieux festifs.

C’est 2 salariés et une trentaine de bénévoles

  • 1 coordinateur action TEKNO
  • 1 coordinateur action LGBT
  • des bénévoles qui partent sur le terrain, participent aux réunions partenariales, à la permanence d’accueil, qui sont en soutien de certaines activités des salarié-e-s.

C’est 3 projets financés

  • la section dite « Tekno » qui fait référence au KS historique de la scène électro
  • la section dite « LGBT » qui fait référence au projet « prévention gay »
  • la permanence d’accueil hebdomadaire tous les vendredis de 17h à 21h.

C’est un pôle formation reconnu, une quinzaine de partenariats différents…, plus d’une centaines d’actions de RdR en milieux festifs dans tout la région Rhône-Alpes et ailleurs…..

Des mutualisations et appui externe afin de faire avancer les projets : comptabilité et bilan financier par Cabiria ; gestion administrative et financière par V.Galvan ; mutualisations d’interventions de terrain avec le PFRA, l’association Ruptures, Aides et l’ENIPSE….

En interne, c’est une quinzaine d’autres projets, comme la création de brochures d’information, des permanences thématiques, des soirées apéro-mix, des projets d’embellissement du local, un site internet, un facebook…..;

KS, c’est un processus décisionnel qui applique le principe de la démocratie horizontale. Tous les membres de l’équipe, quelque soit leur ancienneté, membres du conseil d’administration, simples bénévoles, salariés disposent d’un même pouvoir de décision.

Cela engendre un processus décisionnaire parfois long en passant par divers temps de réunions mais qui permet à chacun-e de se sentir investi dans l’association.

Que faisons nous ?

Nous sommes bien souvent seul-e-s à intervenir dans ces espaces festifs, grâce à un travail de proximité avec les usagers et un réseau construit avec les organisateurs de soirées. KS est présent au moment où les personnes sont dans l’euphorie de la fête et de la consommation de produits, au moment où elles sont plus enclines à sous-estimer les risques et les conséquences de leurs actes.

Nous nous situons donc dans une démarche de réduction des risques. Notre action consiste à leur éviter d’ajouter des dommages supplémentaires (contaminations par le VIH, VHC, grossesses non désirées, surdoses, déshydratation, malaises…), en mettant à leur disposition des outils et surtout des conseils et informations.

La présence de notre association sur les événements festifs est essentielle en proposant un accès facilité au matériel de réduction des risques et une information ciblée. Cet accès facilité a permis notamment d’endiguer considérablement le nombre de contaminations par le VIH chez les injecteurs de produits psycho-actifs et de diffuser des conseils de réduction des risques à une population parfois peu informée. Nous poursuivons notre travail maintenant vis à vis des usagers face aux risques de contamination du VHC, sans pour autant oublier les autres risques en milieux festifs concernant les risques sur la route et les risques auditifs.